L’école du lac

Entre les deux guerres, un instituteur est nommé dans un village isolé d’Auvergne. Ses élèves sont issus de familles d’agriculteurs. Seule exception, un petit Parisien dont la mère est revenue dans la maison de famille. Intrigué par le charme ambigu de cette femme qui passe pour folle, il enquête sur son passé. De famille pauvre, sa mère a réussi et elle-même est créatrice de mode. Frappée d’amnésie après un accident de la route, elle est hantée par des fantasmes. Une diabolique machinerie pour faire main basse sur ses biens est démasquée de justesse.  Cet ouvrage détaille minutieusement l’activité d’un instituteur de campagne dans un terroir occitan parlant le patois, marqué par superstitions, croyances ancestrales et méfiance vis-à-vis de la République. Florence Roche (L’héritière des anges, NB janvier 2014) décrit les rivalités entre familles, l’ignorance et la brutalité envers les enfants, l’instituteur idéaliste et patriote figurant le médium pour un passage laborieux de l’obscurantisme à la lumière. L’intrigue basée sur un fait divers crapuleux, la générosité du jeune enseignant, la morale et l’idéal républicains incarnés par l’école, ne parviennent pas à sauver le texte de la fadeur. (M.Bi. et C.R.-G.)