Déménagement, nouvelle école, il va falloir se faire de nouveaux copains : Thibo est un peu anxieux, moins que sa maman qu’il s’efforce de rassurer. Car Thibo est malentendant. Depuis la crèche il s’est habitué à l’appareil ; quand celui-ci lui joue des tours (vibrations, trop de bruit), il le déconnecte, l’enlève, l’oublie et rêve en admirant le « cherisier » de la cour. En classe cela fait rire les nouveaux copains sympas, surtout Lou, mais pas la maîtresse qui trouve son expression orale très mauvaise et veut l’envoyer dans une école spécialisée.L’auteur offre une vision juste de ce double handicap pour l’enfant, son audition et se faire accepter par le groupe, avec en filigrane l’inquiétude muette des parents. Entre humour et émotion, le personnage de Thibo est très abouti. L’attitude de l’enseignante montre le malaise de l’adulte vis-à-vis de la différence, alors que les enfants s’amusent sans rejet ni méchanceté de la particularité de Thibo. Ce roman est une belle mise en scène de l’acceptation de l’autre et de soi-même : une bulle d’humanité.
L’école du tonnerre
DESHORS Sylvie