L’écolo-mania ambiante est le poil à gratter d’Iegor Gran. Aussi lorsque la publicité pour le film d’Arthus-Bertrand, « Home », est placardée en bas de son immeuble, il réagit au quart de tour par un article incendiaire dans Libération où il est journaliste. Cette vigoureuse prise de position n’est-elle pas en passe de le brouiller avec son meilleur ami ? Qu’à cela ne tienne, il persiste et signe…
S’attaquant avec virulence aux objets de son indignation que sont les tartes à la crème du discours climato-écologique, réchauffement climatique et développement durable, l’auteur met en avant la légèreté des thèses communément admises, dénonce les dessous mercantiles de l’écolo-business, l’opportunisme des politiques et la vaste campagne de culpabilisation des citoyens. Il affirme sa foi en ses frères humains dont l’histoire a largement montré les facultés d’adaptation et de créativité. Ce pamphlet d’un écrivain caustique (Thriller, NB octobre 2009) obéit à la loi du genre. Il joue la carte du ridicule avec une plume acérée, en abusant sciemment des notes en bas de page. Drôle, convaincant ou agaçant ? En tout état de cause, politiquement incorrect.