Hélène, jeune pianiste à la renommée internationale, s’interrogeant sur le sens à donner à sa vie, s’autorise trois semaines en Europe. Rome, Assise, Côme puis Hambourg lui offrent, au gré de ses pérégrinations musicales (Liszt, Schuman…) et rêves éveillés, des rencontres aussi envoûtantes qu’insolites : le sosie de son professeur, un collectionneur de boîtes à musique anciennes, un jeune musicien allemand aveugle la convainquent tour à tour que chacun porte en soi son “chant de l’âme” intime et que l’acte de transmission, synonyme de liberté, est vital…
Après Variations sauvages (N.B. fév. 2004), Hélène Grimaud offre, dans cet ouvrage mi-autobiographie mi-roman, de fort jolies phrases sur la musique comme création de l’avenir ou tentative de conciliation des contraires. Elle comprend enfin, grâce à cette sorte de voyage initiatique entre spirituel et temporel, que tout ce qui n’est pas donné est voué à la stérilité. Si certains chapitres pourront sembler artificiels et le ton parfois complaisant, le bonheur apparaît être un devoir et l’âme… se mérite : vastes ambitions s’il en est !