Leo, jeune étudiant en médecine, fuit le régime communiste de son pays pour se réfugier en Suisse. Sa préoccupation première est d’apprendre l’allemand afin de s’intégrer au plus vite. Une mère de famille d’une trentaine d’années propose de lui donner bénévolement des leçons. Entre la femme délaissée par son mari et son élève naît une bouleversante histoire d’amour. Pourtant les rêves d’avenir du jeune homme l’entraînent bientôt vers de nouveaux horizons.
Le nom du pays d’origine de Leo n’est pas cité. Pour tous les réfugiés comme lui le silence s’impose. Leur famille même ignore souvent où ils se trouvent. Quant à eux, ils vivent dans une totale incertitude de l’avenir et les amours éphémères ne sont pas rares. Si ce nouveau roman d’Alain Claude Sulzer n’a pas la force d’Un garçon parfait (NB novembre 2008), il est empreint d’une touchante mélancolie.