1928-1945 : écrivain, poète, Robert Desnos est membre du mouvement surréaliste qu’il quitte en 1929. Il vit de petits boulots : journaliste, rédacteur publicitaire, devient résistant pendant la guerre. Déporté, il meurt du typhus en 1945.
C’est et ce n’est pas un roman, c’est et ce n’est pas une biographie. Tout est vrai de l’histoire et des vies des protagonistes et pourtant « ce Robert Desnos est le mien » confie Gaëlle Nohant (La Part des flammes, NB mai 2015), passionnée depuis l’adolescence par le poète. Son livre est un numéro de funambule qui tente de « rejoindre la vérité par le biais de la fiction ». De sa belle écriture vibrante, émaillée de citations, tout entière habitée par son personnage, elle s’attache à donner chair à cette figure tourmentée, rêveuse, généreuse, fougueuse, engagée, et à son entourage. Des Halles à Montparnasse, en passant par l’atelier de la rue Blomet et le Bal Nègre, on croise tout le monde artistique et littéraire de l’époque : Aragon, Breton, Barrault, Neruda, Prévert, Artaud et tant d’autres, on vit l’aventure surréaliste, la brouille avec Breton, le Front populaire, l’amour inconditionnel et infiniment touchant de Desnos pour Youki, la femme de Fujita. Une façon attrayante d’aborder ce grand poète. (M.-N.P.)