La découverte d’ossements humains, en 1990, dans une grotte du veld fait revivre à Maria, indigène, Catherine King, d’origine anglaise, et Hendrik, Afrikaner, des scènes de leur passé. Ils vivent toujours dans la bourgade dominée par une église en tôle, refuge et témoin de leurs jeux, de leurs désarrois aussi. Maria, la petite bonne noire sensible, intelligente, qui possède un don de voyance, a tout appris avec Catherine. Nées toutes deux en 1923, elles ont toujours été inséparables. Dans la grande maison qui appartenait aux King, bien des événements se sont déroulés : amours, ruptures, retrouvailles, mort avec, pour témoin, Hendrik, amoureux d’une Catherine inaccessible. Les ossements déterrés font partie d’un secret qui sera enfin révélé. Rosamund Haden, diplômée de l’Université du Cap, décrit dans ce premier roman des personnages représentatifs de l’état d’esprit des différents peuples d’Afrique du Sud. Elle maintient le suspense grâce à une recomposition habile du passé, laissant entrevoir les remous traversés par le pays au cours du XXe siècle. Et surtout, elle exalte la beauté sensuelle d’un paysage qu’elle connaît bien. Un roman sympathique.
L’Église des pas perdus.
HADEN Rosamund