Lors d’une flânerie au cimetière du Père-Lachaise, Didier Blonde tombe en arrêt devant la case 5011 du columbarium. Une simple inscription, Leïlah Mahi 12 août 1932, accompagne le portrait photographique d’une femme, belle, coiffée d’un turban, et dont les longs doigts effleurent son collier, une pose insolite en ce lieu austère. Ses yeux fascinent, l’exotisme de son nom trouble l’imagination. Quelle fut sa vie ? Pourquoi une seule date ? Ces questions hantent l’écrivain ; il lance de longues recherches administratives. Lorsqu’il découvre que l’inconnue a écrit deux romans, il cherche son fantôme dans le milieu littéraire de l’époque, rêve et imagine ses journées, ses soirées et ses amitiés dans le Paris bourgeois du début du siècle… Fantasme ? Obsession ? Dans ce texte prenant, tout de charme et de séduction, prix Renaudot essai 2015, l’auteur de Baudelaire en passant (NB janvier 2004) idéalise le mystère que cachent la beauté et la mort et s’interroge sur les motifs de sa propre quête. (V.M. et L.G.)
Leïlah Mahi 1932
BLONDE Didier