La « brigade du viol » de Paris est sur les dents. Elle est Ă la recherche de deux violeurs en sĂ©rie : lâun sâest spĂ©cialisĂ© dans lâagression de femmes dans les ascenseurs ou les cages dâescalier, lâautre, plus violent, attaque ses victimes dans leur appartement, situĂ© dans les Ă©tages les plus Ă©levĂ©s de leur immeuble quâil escalade avec une agilitĂ© exceptionnelle ; il commet son forfait en les insultant, sous les yeux de leur compagnon rĂ©duit Ă lâimpuissance. Lâinspectrice Marion et son collĂšgue Anthony, dit la Poire, font preuve dâune singuliĂšre empathie vis-Ă -vis des femmes violĂ©es.  Ce premier roman analyse les consĂ©quences multiples et diverses de la maltraitance des enfants, surtout ceux victimes de pĂ©dophiles. DâaprĂšs les statistiques, la plupart des violeurs ont Ă©tĂ© des victimes dans leur enfance. Lâauteur entretient le suspense bien sĂ»r dans le dĂ©roulement des faits, mais surtout par une analyse psychologique habile des diffĂ©rents acteurs, policiers, violeurs, remontant dans leur passĂ© et dĂ©chiffrant leurs comportements. Ce dĂ©cryptage est aussi glaçant que certaines scĂšnes particuliĂšrement violentes, Ă la cruautĂ© froidement dĂ©taillĂ©e. Parler dans le titre et le texte dâ« empathie », Ă©galement pour ces criminels, crĂ©e un certain malaise. (P.B. et A.Le.)
L’empathie
RENAND Antoine