Lucien, sa petite soeur et ses parents emménagent dans un village proche de la mer. Le garçon n’est pas ravi. Mais une visite chez l’épicier pourrait le faire changer d’avis : il leur raconte qu’un fantôme vit dans la grande maison sur la falaise. Lucien, passionné par les aventures d’Harry Price, chasseur de fantômes, décide d’aller l’explorer. Après une première expérience effrayante, il s’obstine et y retourne. Il découvre alors que le mort est bien vivant ; Honoré a maquillé son décès afin de pouvoir vivre comme il lui plaisait, en autosuffisance. L’album annonce la couleur de son militantisme décroissant, avec un dialogue introductif entre un père et sa fille sur le thème de l’extinction des espèces. À la fin, quelques activités en lien avec la nature et la récupération sont proposées. La mise en page comme le dessin détaillé sont très travaillés ; le choix des couleurs, des nuances de gris-vert et d’orange, quelque peu étrange, contribue à créer une atmosphère mystérieuse au début, mais devient inadaptée par la suite, donnant un aspect sépia, passé, à une histoire qui se veut actuelle et incitative. Si l’absence de fantôme peut décevoir (un message écolo est moins excitant), l’intrigue s’appuie heureusement sur d’autres bases : l’inimitié entre Lucien et des jumeaux moqueurs, et la promesse difficile à tenir de garder le secret du faux mort. D’où un certain suspense qui se maintient. (M.D.)
L’empreinte de H. Price (Lucien et les mystérieux phénomènes ; 1)
LE LAY Delphine, HORELLOU Alexis