L’Encyclopédie des débuts de la Terre

GREENBERG Isabel

C’est d’abord l’histoire du garçon divisé en trois pour que trois soeurs puissent l’élever à égalité. À nouveau réuni en un, devenu un conteur apprécié, il part en quête du dernier morceau de son âme. La fille du Dieu-Oiseau veille sur lui. Il aborde sur Britanitarka, où il fait connaissance de la Sage Vieille Bique, qui sauva son peuple du dernier géant, et du cartographe agoraphobe, qui envoyait ses trois singes découvrir les limites du monde.

 

Contrairement à ce que laisse présager son titre, ce roman graphique est une pure fiction, qui puise dans l’Odyssée, la Bible et diverses traditions -en particulier celles des Inuits – pour imaginer des légendes et des contes qui s’empilent et s’entremêlent. Les dessins en noir, blanc et nuances de gris, très graphiques et structurés, aux personnages un peu raides, introduisent une part de naïveté qui convient bien à l’atmosphère (qu’ils contribuent à créer) : on est dans le monde des histoires, les histoires qui disent les débuts de la création ou des haines immémoriales, qui occupent les longues journées d’hiver boréal, qui permettent de manger et sauvent la vie – ou pas. Ce voyage réjouissant plein de fantaisie est un bel hommage à l’imagination humaine, et à l’amour. (M.D.)