Charlie Jackson, jeune et séduisant footballeur professionnel, est retrouvé assassiné sur le toit d’un immeuble, « Bye bye » gravé au couteau sur son torse. Il était fiancé à Elaine, la fille du plus puissant gangster de Glasgow. Aussitôt soupçonné, Connolly, le bras droit du truand qui en pinçait pour Elaine, disparaît sans laisser de traces.
Le Glasgow des gangs sert d’écrin à ce roman noir. Luisant sous la pluie, avec ses rues désertes, ses églises et ses pubs, la misère, la violence et la folie, c’est la ville bien-aimée d’Alan Parks, auteur écossais. Comme Janvier noir (NB mai 2018), L’enfant de février file d’une date à l’autre, ici du 10 au 19 février 1973. Neuf jours parsemés par les flux de conscience de l’assassin. À ses trousses, Harry McCoy, une trentaine d’années. Ce grand brûlé de la vie que poursuit un lourd passé a une conception très personnelle de la légalité. Bien qu’alcoolique et drogué, ami d’enfance d’un proxénète notoire, il conserve la sympathie du lecteur de bout en bout du récit. Alan Parks ne manque pas de talent. Si l’action et l’enquête patinent un peu et donnent parfois une impression de remplissage, ce polar « retient la nuit ». (C.Go et B.Bo.)