Dans le Vermont, Kevin, veuf, hanté par le souvenir de sa femme, ne supporte plus sa vie d’écrivain raté. Il est au bord du suicide. Sa fille n’a que des relations épisodiques avec lui. Un jour, à son corps défendant, il devient tuteur de David, son neveu de dix ans dont les parents viennent d’être assassinés. Cet enfant donne un nouveau sens à sa vie. Pierre Simenon (Au nom du sang versé, NB avril 2010) écrit un roman policier plein de tendresse. Au fil des jours, se révèlent des sentiments développés avec finesse. Le retour à la vie et l’attachement réciproque de ces deux êtres si différents est progressif jusqu’au jour où l’enfant est enlevé en sortant de l’école. Kevin et un ex-shérif mettent tout en oeuvre pour le retrouver et lui éviter de supporter d’éventuels sévices sexuels. La quête des meurtriers et leur mobile se fait sans heurter la sensibilité de l’enfant et du lecteur. L’écriture est souple et les mots bien adaptés à la situation. On sent dans ce livre l’atavisme d’un père, roi du roman policier à son époque, mais dans le cas présent une « happy end » à l’américaine clôture ce beau roman. (C.M. et B.D.)
L’enfant de Garland Road
SIMENON Pierre