L’enfant de l’amour

En 1956, en Afrique du Sud, Bill, riche veuve encore jeune, vit dans la grande maison laissée par son mari, entourée de deux très vieux domestiques, le cuisinier zoulou et Gladys la gouvernante. Ses deux fils, partis en pension, se sont éloignés d’elle. Son comptable la presse de rédiger un testament afin de répartir sa fortune. C’est alors l’occasion d’un retour sur son passé et sur le drame qu’elle a vécu à dix-huit ans et qui a conditionné sa vie future. Sheila Kohler confirme ses qualités de narratrice déjà remarquées dans Quand j’étais Jane Eyre (NB avril 2012) : descriptions fines de la haute société sud-africaine au milieu du XXe siècle, analyses psychologiques perspicaces. Les chapitres de la maturité de Bill en 1956 alternent habilement avec ceux de sa jeunesse en 1925. Si le thème du secret de famille n’est pas nouveau, ce portrait de femme qui lutte contre les préjugés d’une société puritaine, se lit agréablement.