L’Enfant de Prague

GREEN EugĂšne

Prague, juin 1998. Un visage familier, un nez aquilin
 Mozart ! Il dĂ©ambule avec un inconnu qui Ă©voque une question obsĂ©dante : que sont devenus deux garçons et une fille de vingt ans penchĂ©s en juin 1968 sur une carte de Rome ? Mais ce soir, au StavovskĂ© divadlo, se produit la cĂ©lĂšbre cantatrice tchĂšque Duskova, la Comtesse des Noces de Figaro. Une vieille femme, semi-clocharde semi-princesse, semble l’attendre Ă  la sortie. C’est Polyxena de Lobkovic, morte il y a plus de trois siĂšcles
  EugĂšne Green (Les voix de la nuit, NB fĂ©vrier 2017) prĂ©sente judicieusement, en ouverture, les cĂ©lĂ©britĂ©s rĂ©elles qu’il mĂȘle Ă  ses personnages Ă  travers les Ă©pisodes fondateurs du pays : guerre de Trente Ans entre catholiques et protestants, occupation allemande, rĂ©gime marxiste-lĂ©niniste, printemps de Prague, arrivĂ©e des chars russes 
 RĂ©guliĂšrement, des hommes et des femmes mus par leur conscience rĂ©sistent Ă  la rĂ©pression. Comme le prĂ©sent porte l’hĂ©ritage du passĂ© et inaugure l’avenir, l’Enfant JĂ©sus de Prague, statuette vĂ©nĂ©rĂ©e, reste l’emblĂšme symbolique de l’attachement d’un peuple Ă  son identitĂ©. Un conte onirique, une narration vivante, Ă©rudite – et parfois ironique – au style classique. Lecteur, tu entres dans un labyrinthe, fais confiance Ă  l’auteur 
 (M.-A.B. et M.-C.A.)