Patrick Metayer grandit dans la ferme familiale en Normandie. Ses parents, bourreaux de travail, sont peu enclins aux câlineries. Tout au long d’une enfance sans affection, contraint à des travaux harassants dès son retour de l’école, il a pour confidents les animaux, sa douce grand-mère, exclue du clan familial, et de rares amis dont l’idiot du village. Sensible, il ne comprend pas la froideur de ses proches, leur mutisme et s’évade bientôt dans la ville voisine, grâce au collège, puis aux études qui le conduisent à… la comptabilité.
Cette terre, « fromagère, herbagère et mouillée », qui n’évoque pourtant pas l’abnégation, douce matière à un catalogue imagé des sept péchés capitaux, excluant bizarrement la gourmandise. Luxure et avarice figurent en vedettes. Luttes sournoises pour les terrains, envie, colère et orgueil sont en bonne place dans ce roman de terroir et mènent à une conclusion naïve et maladroite.