Showman Killer a été créé par un docteur fou qui, par de multiples opérations, lui retira toute capacité d’émotion pour lui permettre d’exercer sa cruauté sans aucune retenue. Il est devenu le serviteur impitoyable de l’horrible suprahierophante, celle qui, dorénavant, exerce le pouvoir sur toute la galaxie. Pourtant, ce monstre de froideur a une faiblesse : Ibis la servante qui a sauvé le tout jeune héritier du trône. C’est elle qui réussit à lui faire trahir sa maîtresse au cours de fantastiques combats dans l’espace. Le bébé, devenu rapidement un gamin combatif, retrouve Ibis, réfugiée auprès des trois onironautes, ces êtres hideux à corps de vieilles femmes, qui rêvent le monde.
Jodorowsky, égal à lui-même, évolue entre le rêve, l’horreur, le fantastique et l’anticipation où il trouve une source infinie de luttes entre le bien et le mal, entre le beau et le laid n’hésitant pas à mener ses personnages vers les extrêmes. Il est aidé en cela par un excellent Fructus qui, dans un univers qu’il rend inquiétant, donne libre cours à une imagination débordante parfaitement accordée aux délires du scénariste. Comment le gamin éliminera-t-il la suprahiérophante de l’univers ?