L’enfant du miracle.

FERNIOT Jean

Chez les Cabriac, on est notaire à Rodez de père en fils, Urbain a succédé à son père Dieudonné. Son couple mène une vie de notable en apparence tranquille avec son fils Florian, né d’une incartade de sa femme, devenue depuis désaxée et alcoolique. Il vit dans le souvenir de l’amour presque incestueux qu’il a connu dans sa jeunesse pour sa soeur Claire. Celle-ci, chassée de sa famille suite à la naissance de Jacques, enfant sans père légitime, s’est réfugiée à Paris chez l’ami Bioulac, exemple de réussite auvergnate dans la limonade. Le débordement d’affection de Claire pour son fils exacerbe les penchants malfaisants de celui-ci jusqu’à une tentative de meurtre qui la laisse hémiplégique. De rage, Urbain, aidé de Bioulac, défenestre Jacques. Au final, Florian, L’enfant du miracle, fera expier tout ce beau monde par le feu.

 

Jean Ferniot, grand journaliste, a écrit de nombreux romans, nouvelles et essais (C’était ma France, NB août-septembre 2004). Dans ce roman bien maîtrisé tant par la description du milieu que par le style, il y a un peu de Mauriac, Balzac et Godard à la fois.