Martin, l’enfant du roman Le faucon déniché, (paru en 1972 et constamment réédité), a grandi et mûri. Il est maintenant assez fort pour remplacer son père blessé et livrer au château de Maître Guilhem le bois mort qui alimente le feu des cuisines. Cette rude tâche ne lui déplaît pas car elle lui laisse la liberté de se promener en forêt. Un jour, il découvre un garçon apeuré, seul rescapé d’un village incendié. Martin, qui avait su apprivoiser un faucon hobereau, fait face à un nouveau défi : apprivoiser l’enfant , le protéger, lui trouver un abri, surmonter une déception et enfin, accepter de l’aider à s’enfuir pour échapper à un travail inhumain.
S’il n’est pas indispensable d’avoir en mémoire Le faucon déniché, la lecture des deux romans à la suite aura plus de charme et d’intérêt. Dans ce deuxième récit, l’aspect documentaire sur la vie au Moyen Âge, la condition des serfs, la vie dans les cuisines du château l’emporte sur une intrigue qui tient le lecteur en haleine, mais ne suscite pas le même attachement au personnage principal. La forêt est évoquée avec ses couleurs, ses odeurs et le bel espace de liberté offert.