L’enfant et l’oiseau

Des trois oisillons, Johnson a été le seul survivant d’une tempête dévastatrice. Blessé, meurtri, il est recueilli par une femme, Ritsuko, qui élève seule son fils Yôichi. Dans cette ville du Japon où les corbeaux sont considérés comme nuisibles, il est formellement interdit d’avoir des animaux chez soi. Cependant le garçon est ravi d’avoir un tel compagnon auquel il s’attache démesurément, jusqu’au jour où Johnson prend son envol. Survivra-t-il à la campagne d’extermination projetée par la ville ?  Les vies de Johnson et de Yôichi se poursuivent de façon étonnamment parallèle, chacune ponctuée de grandes joies et d’événements tragiques. Si l’auteur s’était fait remarquer par son précédent ouvrage (Le Rêve de Ryôsuke, NB septembre 2017), ce nouveau roman initiatique suscite peu l’intérêt malgré toute l’attention que l’on porte aux moeurs des corbeaux, si proches, d’après l’auteur, des comportements des hommes. Et leur vol, si longuement décrit, dure, dure… Pourtant, la poésie de quelques passages, la tendresse qui unit l’enfant et l’oiseau peuvent aussi émouvoir. Un roman en forme de conte, cruel et tragique d’où le genre humain ne sort guère grandi mais qui peut réveiller l’âme d’enfant qui dort encore en nous. (D.D. et M.Bo.)