Ă Stockholm, Sophia Weber, avocate trĂšs investie dans son travail, spĂ©cialiste des cas d’enfants retirĂ©s aux familles, est chargĂ©e de celui d’Alex, signalĂ© par son institutrice. En effet, mutique et agressif, il a manifestement Ă©tĂ© maltraitĂ© (brĂ»lures, fractures). Le pĂšre, soupçonnĂ©, est introuvable ; la mĂšre, alcoolique, est envoyĂ©e en dĂ©sintoxication, tandis que l’enfant est accueilli chez un couple propriĂ©taire de chevaux. La mĂšre se montrant disciplinĂ©e, il est bientĂŽt dĂ©cidĂ© que le garçonnet rentre chez lui. Mais le soir de la Saint-Jean, drame : le pĂšre meurt poignardĂ©, et Alex, le couteau Ă la main, s’accuse… Deux parties Ă©gales, la dĂ©couverte de la maltraitance et le placement d’Alex, puis le meurtre et l’enquĂȘte qui en dĂ©coule, mettent Ă jour les procĂ©dures suivies par les services sociaux et la justice. En parallĂšle, un double portrait psychologique se construit par petites touches : celui de Sophia, Ă©levĂ©e par ses grands-parents, et celui de la mĂšre d’Alex, au passĂ© tragique, se dĂ©voilant dans des monologues poignants. Le thĂšme de la maternitĂ© irrigue en filigrane ce roman qui s’interroge sur les limites du fonctionnement de la protection de la jeunesse et de l’implication personnelle. Sur un sujet brĂ»lant avec force bons sentiments, lâĂ©mouvant premier roman dâune avocate.
L’enfant qui ne souriait pas
PERSSON GIOLITO Malin