Paul et Gaëtan Brizzi ont adapté la partie la plus célèbre de la Divine Comédie : L’Enfer de Dante, l’une des plus grandes œuvres littéraires de tous les temps.
L’Enfer est la première partie de La Divine Comédie de Dante, un grand classique de la littérature italienne. Si le récit est complexe, l’idée centrale est simple. Guidé par le poète Virgile, Dante traverse les neuf cercles de l’Enfer pour retrouver sa bien-aimée Béatrice au Paradis.
Comme ils nous l’expliquent en préambule, les frères jumeaux Brizzi ont réalisé un travail remarquable de réécriture sur cette œuvre réputée difficile en essayant de ne pas la dénaturer ni trahir l’esprit du génie italien. D’entrée, ils annoncent la couleur : il y a des simplifications, des coupes, mais l’idée c’est de vulgariser l’œuvre de Dante, de la rendre accessible au plus grand nombre, tout en en respectant l’essence.
Pari tenu. Ils ont su la traduire en bande dessinée tout en veillant à préserver l’essentiel : un goût pour la démesure, la tension dramatique du récit et la noirceur inévitable du propos.
Et que dire du dessin ? Tout simplement somptueux. Des planches en noir et blanc, comme une mise en abîme de la noirceur des enfers traversés, qui sont toutes majestueusement splendides ! Les jeux de lumière renforcent l’impression d’oppression. On nage dans une œuvre poétique où les illustrations nous font voyager au-delà du Styx, Tout semble maitrisé dans les moindres détails. C’est un roman graphique à part entière, totalement envoutant, qu’on dévore sans modération, quitte à se retrouver coincé dans l’un des neufs cercles des Enfers.
(MC-MT)