L’enfer est au bour de la nuit

À Glasgow, Nate Colgan est un homme redoutable. Sa réputation de cogneur insensible lui vaut d’être nommé consultant à la sécurité de l’organisation criminelle, dirigée par Jamieson depuis la prison. Son territoire est menacé par un gang venu de Birmingham. Le meurtre d’un dealer met le feu aux poudres. Les choses se compliquent avec le retour dans la ville de Zara, l’ex de Nate et la mère de sa fille. Il flaire un mauvais coup de sa part, tout comme l’inspecteur Fisher. Sa présentation faite, le narrateur décline les identités des nombreux protagonistes et raconte les épisodes prévisibles de cette guerre de deux bandes mafieuses rivales. Dans son long monologue le malfrat déroule avec cynisme une introspection complaisante qui ferait presque rire à certains moments. Malcom Mackay, fidèle à Glasgow et à sa pègre (Ne reste que la violence, NB décembre 2014), ne réussit pas à capter l’attention dans ce roman. À force de bavardage et de platitudes le récit manque de rythme. Grâce à quelques rebondissements tardifs, le suspense, bien que faible, est au rendez-vous. (L.C. et A.Le.)