Après avoir publié en 1978 un premier livre sur le Suaire de Turin, l’auteur fait ici le point sur les éléments apportés par la science dans l’étude de l’objet lui-même, et suit le destin du Suaire depuis son abandon dans le sépulcre au matin de Pâques jusqu’à la perspective de son ostension à Turin en 2010. Il fait la continuité entre l’Image d’Édesse, portrait du Christ « non fait de main d’homme », dont on suit la trace à Édesse et Constantinople, et qui disparaît en 1204, et l’apparition du Suaire en Champagne en 1344. Par des preuves indirectes, et particulièrement à travers le changement des représentations du visage du Christ, il explique le cheminement de la relique grâce à de récentes découvertes archéologiques ou des rapprochements inédits.
Écrite avec simplicité et conviction, cette enquête se lit comme un roman policier : elle est claire, honnête et pleine de suspense ; elle propose de nouvelles interprétations, même pour la datation au carbone 14 qui fit de la relique un faux médiéval, sans pourtant lui retirer son mystère.