Après L’argent invisible (NB, avril 2009), Denis Robert se lance maintenant dans l’enquête autour de la société Clearstream qui sera à l’origine de ses problèmes judiciaires. On découvre avec lui l’ampleur et la complexité des procédures de cette chambre de compensation où il voit le coeur d’un gigantesque système de corruption.
L’empathie pour le « héros » est encore là et l’histoire continue de mélanger enquête et vie privée avec équilibre. Le trait est toujours aussi nerveux proposant un dessin réaliste souvent et proche souvent de la caricature. Le scénario étant plus complexe que dans le premier volume, la mise en page et le découpage très clairs apportent une vraie aide à la compréhension globale du récit. Toujours passionnant et édifiant, malgré les précautions d’usage liées à l’absence de contrepoids au point de vue de l’auteur.