L’entre-temps

Après la mort de son père, Alex tient à revisiter ses souvenirs vécus avec lui. Rose, sa mère, émigrée sicilienne, installée au Maroc, rencontre en 1942 un officier de marine français ; c’est le coup de foudre. En 1943, elle est envoyée dans un camp d’internement marocain en tant qu’Italienne soupçonnée d’espionnage. Six mois après, naît Alex qui ne connaîtra son père que trois ans plus tard. Un père qui lui apprend la vie, la beauté de la nature et l’inventivité des hommes (bateaux, avions…). Il prône aussi la tolérance par l’ouverture sur le monde et la connaissance des cultures au sein de ses deux familles françaises, juive et musulmane. Comment Alex peut-il, de mémoire, raconter tous ces secrets sans mélanger stricte réalité et vraisemblance : réactions contradictoires des militaires, alliances politiques changeantes, populations angoissées ? L’auteur, écrivain engagé  (Le martyre des moines de Thibhirine, NB août-septembre 2001), ne veut oublier aucun événement de cette période troublée. Les dialogues entre le père et le fils sont émouvants et justes. Parfois cependant, trop de faits et de personnages peuvent brouiller la lecture.