Kamel, Nazim, Mouna, Yasmine, Tarek, Adel et les autres vivent Ă Alger. Ce sont en majoritĂ© des jeunes. Ils sont artistes, Ă©tudiants, diplĂŽmĂ©s au chĂŽmage ou chĂŽmeurs sans formation. Lâun vit du commerce de chaussures volĂ©es, la plupart ne font rien. Ils tournent en rond, reconstruisent le monde, parlent indiffĂ©remment de sauver leur pays ou de partir en Europe, fument ou boivent. Ils ont pourtant des valeurs, des envies dâavenir, comme tous les jeunes, mais le marasme ambiant mine leurs efforts pour agir. Yasmine et son frĂšre Adel sortent du lot en raison de leur beautĂ©. Mais celle-ci les protĂšge autant quâelle les expose.
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Faisceau dâune dizaine de monologues convergents, ce texte inĂ©gal, poignant sonne comme lâĂ©cho avant-coureur des « Printemps arabes ». Il constitue, Ă ce titre, un tĂ©moignage fort intĂ©ressant, venant de lâintĂ©rieur dâune AlgĂ©rie mĂ©connue. Bien Ă©crit, il peine nĂ©anmoins Ă emporter complĂštement l’adhĂ©sion en raison de son aspect inbouti.