Sur le chantier de Ground Zero, une pompe dégage le cadavre d’un travailleur arabe clandestin. Tandis qu’un officier du FBI enquête, l’action s’articule autour de trois personnages fréquentant le bar new-yorkais où la victime a été vue avant sa mort : un jeune écrivain français mal dans sa peau, une serveuse qui a perdu son homme dans l’effondrement des Tours Jumelles et un ancien policier décoré que cet événement a complètement déstructuré.
L’attentat du 11-Septembre a déjà inspiré de nombreux auteurs. Thomas B. Reverdy explore les conséquences qu’il a eues sur le psychisme de ceux qui, blessés à tout jamais, l’ont vécu en première ligne, ou de celui qui, par sa plume, essaye d’en appréhender l’horreur. Avec son écriture descriptive, il croque New York sous une chaleur caniculaire, ses violences et ses corruptions mais aussi son poids d’humanité. Après un difficile retour aux sources de son enfance (Les derniers feux, NB mars 2008), l’auteur ne se peint-il pas sous les traits de ce jeune romancier au caractère flottant dans un livre d’atmosphère qui lui ressemble ?