L’envie

L’héroïne, femme élégante et séduisante, ne fait plus l’amour depuis des années. Cela intrigue et dérange son entourage qui ne se remet pas d’un tel gâchis ! L’absence de vie sexuelle dans ce milieu très “bobo” parisien est quasiment un acte de rébellion. Les commentaires et les situations cocasses provoqués par cet état de fait confirment l’irréductibilité de la narratrice à ne pas dévier de sa ligne de conduite.

Sophie Fontanel, romancière (Grandir, NB octobre 2010), essayiste et grand reporter à Elle, évoque, dans ce roman écrit à la première personne, la difficulté de sortir des schémas sociaux habituels, en particulier en matière de plaisirs charnels. La référence à la chanson de Johnny Halliday « l’envie d’avoir envie » est amusante et le style enlevé prometteur, mais l’intérêt s’émousse très rapidement et c’est péniblement que l’on suit, dans une succession de courts chapitres décousus, le parcours sexuel et parfois sentimental de nos contemporains.