L’envol du dragon

DEBATS Jeanne-A

Valentin n’a pas encore 9 ans, et trois mois à vivre. Atteint d’un cancer sans rémission, il vit coupé du monde. Entouré de soins, il affronte chaque jour la douleur. Alors il s’évade de plus en plus souvent grâce à la puce d’interface que son père lui a fait implanter dans la nuque. Val 6 le dragonneau retrouve alors Mentor 7 dans le monde virtuel : la douleur s’abolit, il peut encore progresser, apprendre, envisager l’avenir.La science-fiction – le jeu vidéo comme une application en neuroscience – permet d’aborder avec délicatesse et pudeur la maladie, la souffrance et la mort d’un enfant en transposant l’histoire dans l’univers virtuel dont les lecteurs du même âge sont friands. Même si le dénouement n’est pas éludé, l’évolution de la maladie, l’amour et la compréhension du père-mentor sont traités avec subtilité grâce à l’allégorie de l’envol. Un livre fort dont la charge émotive rend souhaitable un dialogue possible avec un adulte.