Médecin spécialiste du sommeil et elle-même insomniaque, Ellen est revenue après un long intermède dublinois dans son village près de Karlsruhe qu’elle avait quitté après avoir été abandonnée par le père de son enfant à naître. Sa fille, la prunelle de ses yeux, a maintenant dix-sept ans. Tandis que sa mère se meurt doucement, son père organise une chorale à laquelle participent d’anciennes relations, ravivant ainsi secrets et souvenirs pénibles. Mais le présent réserve aussi d’autres surprises… Katharina Hagena fait des lieux sa source d’inspiration : après la maison du Goût des pépins de pommes (NB mars 2010), c’est un paysage aquatique, rude et romantique – lac et rivière peuplés de hérons et de grenouilles-taureaux – qui accompagne les destins, souvent tristes, des personnages gravitant autour d’Ellen et de ses amours malheureuses. La plume claire et fine de l’auteur sait décrire un paysage, exprimer des sentiments, amener les digressions et les étapes de l’intrigue. Et pourtant ce roman ne parvient pas toujours à toucher.
L’envol du héron
HAGENA Katharina