Quand il est dans le métro, avec sa maman, Léo aime qu’elle soit un peu loin et faire comme s’ils ne se connaissaient pas, c’est un jeu ! Elle met un manteau rouge pour qu’il la repère facilement. Quand il est seul, il peut penser à ce qu’il ressent, aux mots qu’il aime. Ce jour-là, il suit un manteau rouge, mais ce n’est pas le bon ! Le voilà perdu, Calamiti-Djène le recueille ; il découvre un monde inouï qui l’inquiète et le met en colère. Il a du mal à se dominer. Va-t-il retrouver sa mère ? Ce très beau récit est raconté par le petit garçon lui-même. On comprend que Léo a une difficulté sociale, il pourrait être dans le « spécialisé ». On le devine mais ce n’est pas explicité. Le style est simple et émouvant. Il décrit ses inquiétudes dans sa langue à lui et transmet parfaitement ce qu’il ressent par rapport aux autres, sans pathos aucun. Quand c’est trop dur, il part dans la colère, même s’il résiste longtemps avec une grande lucidité. Léo coeur d’Indien ou la différence vue de l’intérieur. (A.D. et A.T.)
Léo coeur d’indien
BALPE Anne-Gaëlle