Née au Congo belge, quelques années après la seconde guerre mondiale, dans une famille de colons belges, Léodine, la narratrice, raconte son enfance et son adolescence en Afrique. Son père, américain, s’est tué accidentellement à sa naissance et ne l’a jamais connue. Elle est élevée par sa mère, ses grands-parents, et le second mari de sa mère. Sa vision du monde change quand elle apprend que son père avait une esclave noire parmi ses ancêtres…
L’auteur, né lui-même au Zaïre où il a passé toute son enfance, trouve ici l’occasion de faire connaître un peu de la vie des colons et des autochtones dans les années cinquante : la séparation très marquée entre les races et les coutumes des uns et des autres. De plus, il décrit avec enthousiasme les beautés des paysages, en particulier ceux de l’Afrique des Grands Lacs et du Rwanda. Il montre également la mentalité d’une enfant et ses réactions devant la ségrégation des gens de couleur, ainsi que les débuts de sa sexualité. Écrit dans un style classique sans aspérité, ce roman se laisse lire.