Fils d’un immigré italien épicier à Cahors, avocat entré rapidement en politique, Gambetta devient député en 1869. Après la défaite de Sedan et la déchéance de Napoléon III, il quitte Paris en ballon pour organiser la résistance à Tours. Réélu député en 1871, il prend la tête de « L’Union Républicaine » et fonde le journal « La République française » où il affirme : « La patrie ne se sépare pas de la République, ni celle-ci de la laïcité ». Face aux prétentions d’absolutisme du Parlement, il souhaite une République qui gouverne, dans laquelle l’autorité de l’État ne semblerait pas contraire à la démocratie. Cette biographie d’un historien talentueux et exigeant apporte un nouvel éclairage sur la fin du second Empire, la guerre franco-allemande et l’affirmation difficile de la République, en moins de quinze années. Au cours de cette période cruciale, Gambetta fut Président de la Chambre des députés, puis Président du conseil pendant seulement soixante-quatorze jours, mais son influence fut considérable quoiqu’il disparût à quarante-quatre ans… Remarquable analyse de la vie politique française à l’aube de la IIIe République, et d’une personnalité charismatique exubérante à laquelle de nombreux monuments rendirent un hommage posthume.M.V.
Léon Gambetta : la Patrie et la République
MAYEUR Jean-Marie