L’époux divin de Francisco Goldman retrace l’histoire d’une métisse recueillie par une famille d’origine espagnole dans l’Amérique centrale du XIXe siècle. Pour empêcher sa compagne Paquita Aparicio d’épouser le dictateur anticlérical de leur petit pays, Maria de las Nieves devient novice, scellant leur voeu de ne pas prendre d’époux l’une avant l’autre. Mais Paquita se marie et Maria quitte le couvent. Elle s’éprend du volage José Martí, artisan de la libération de Cuba, et est aimée de Mack Chinchilla, Indien pauvre mais ambitieux. Les deux amies-ennemies renouent lorsque Paquita, veuve, fuit avec ses enfants. Maria, sans ressources pour élever sa fille, l’accompagne aux États-Unis. Là, elle retrouve José et Mack. Celui-ci fonde l’industrie du ballon et l’épouse. Elle met au monde un fils. Qui sont les pères de ses deux enfants ?
Ce roman touffu mais prenant, entremêle les diverses périodes de la vie de l’héroïne. Mystères et ambiguïtés se dissipent au fil de l’enquête-récit, comme un puzzle qui se met en place. Et l’auteur ressuscite, dans une langue vivante truffée d’hispanismes, l’Amérique latine colorée de l’époque.