Pascal est un cancre qui s’ennuie en classe. Un matin, en réaction aux reproches et moqueries de la maîtresse, le petit garçon annonce la mort de sa mère la veille. Cette déclaration lui assure la tranquillité, mais l’entraîne surtout dans une spirale de mensonges dont il se demande comment se sortir.On ne sait que penser de ce roman qui aborde des thèmes sans vraiment les traiter. Le mensonge fait passer une journée désagréable à Pascal, mais n’a finalement aucune conséquence : sa maîtresse est simplement confirmée dans sa mauvaise opinion, l’amour de sa mère lui reste acquis, la situation du garçon reste inchangée – alors qu’on aurait pu espérer qu’il permette de mettre à jour l’inconsciente cruauté de la maîtresse et d’ouvrir une discussion. Et comme Pascal déteste réfléchir, rien n’est dit et tout est suggéré : l’enfant lecteur comprendra-t-il que les mots de l’éducatrice sont inadmissibles, et qu’ils sont à l’origine du mensonge ? Malgré les illustrations charmantes de Michel Gay, le roman laisse un sentiment d’inconsistance et de frustration.
L’erreur de Pascal
SEYVOS Florence