Les ailes du sphinx

CAMILLERI Andrea

Pauvre cher Montalbano ! Est-ce le poids des ans ? Il n’a plus le goĂ»t d’antan pour l’ouvrage et devient trop sensible aux cĂŽtĂ©s sanglants du mĂ©tier
 Surtout son histoire avec Livia est parvenue Ă  un mauvais tournant
 La pluie, plus la dĂ©couverte dans une dĂ©charge d’ordures du cadavre nu d’une jolie fille n’arrangent pas son moral. Mais la machine est relancĂ©e. Quelques rougets grillĂ©s et verres de vin blanc plus loin, il a dĂ©jĂ  explorĂ© un rĂ©seau d’immigrĂ©es de l’Est recueillies par une pieuse association, rencontrĂ© du trĂšs beau monde et affrontĂ© une exaspĂ©rante madame Ciccina dont le mari a Ă©tĂ©, paraĂźt-il, enlevĂ©. Son intuition et sa prodigieuse capacitĂ© Ă  rassembler les informations Ă©parses feront le reste. Ouf !

 

Ravis de se retrouver en Sicile (cf. La lune de papier, NB novembre 2008), les habituĂ©s se rĂ©jouiront comme d’habitude des nĂ©ologismes savoureux et de l’humour policier, pourront s’essayer aux recettes gourmandes et suivront les mĂ©andres d’une intrigue Ă  peine laborieuse, qui dĂ©masque les mĂ©chants comme il se doit, aussi haut placĂ©s qu’ils se trouvent. Vivement les prochaines aventures de l’incomparable commissaire !