Pauvre cher Montalbano ! Est-ce le poids des ans ? Il nâa plus le goĂ»t dâantan pour lâouvrage et devient trop sensible aux cĂŽtĂ©s sanglants du mĂ©tier⊠Surtout son histoire avec Livia est parvenue Ă un mauvais tournant⊠La pluie, plus la dĂ©couverte dans une dĂ©charge dâordures du cadavre nu dâune jolie fille nâarrangent pas son moral. Mais la machine est relancĂ©e. Quelques rougets grillĂ©s et verres de vin blanc plus loin, il a dĂ©jĂ explorĂ© un rĂ©seau dâimmigrĂ©es de lâEst recueillies par une pieuse association, rencontrĂ© du trĂšs beau monde et affrontĂ© une exaspĂ©rante madame Ciccina dont le mari a Ă©tĂ©, paraĂźt-il, enlevĂ©. Son intuition et sa prodigieuse capacitĂ© Ă rassembler les informations Ă©parses feront le reste. Ouf !
Â
Ravis de se retrouver en Sicile (cf. La lune de papier, NB novembre 2008), les habituĂ©s se rĂ©jouiront comme dâhabitude des nĂ©ologismes savoureux et de lâhumour policier, pourront sâessayer aux recettes gourmandes et suivront les mĂ©andres dâune intrigue Ă peine laborieuse, qui dĂ©masque les mĂ©chants comme il se doit, aussi haut placĂ©s quâils se trouvent. Vivement les prochaines aventures de lâincomparable commissaire !