En 1906 à Briançon, Isidore dirige une grande usine qui traite les déchets de soie et emploie beaucoup d’ouvrières italiennes. Après la mort accidentelle de son second fils, appelé à lui succéder, il est obligé de faire venir de Paris l’aîné, dévoyé, qui ne rêve que de peinture et de vie parisienne. Face à un dirigeant syndicaliste convaincu, des menaces de grève, des revendications justifiées, des accidents du travail, quel sera le comportement de ce nouveau directeur ? Après un roman sur l’alpinisme (Plus près des anges, NB septembre 2013), Jean-Baptiste Bester nous entraîne dans le monde ouvrier du début du XXe siècle. Mais les personnages, fils de famille débauché, syndicaliste jaloux, ouvrière amoureuse de son patron, épouse dépressive ne sont guère convaincants. La succession des événements et l’évolution des sentiments sont prévisibles. Ce livre qui traite de thèmes importants : conditions de travail dans les usines, notamment celles des enfants exposés à des accidents très graves, des maladies infectieuses (tuberculose …), vie personnelle inexistante, suscite peu d’émotion et laisse indifférent.
Les amants de Sainte-Catherine
BESTER Jean-Baptiste