En 1849, Roland, curé d’un village charentais, séduit Mathilde, épouse adulée d’un médecin respecté. Ils deviennent amants, et c’est Mathilde qui lui choisit comme domestique une femme âgée et sans charme. Très vite, celle-ci est scandalisée en découvrant la liaison coupable et exerce un chantage auprès du prêtre qui se défend en expliquant qu’il n’a pas la vocation. Or elle meurt subitement et des rumeurs inquiétantes poussent ses enfants à mener une enquête car ils soupçonnent une mort peu naturelle. Un procès a lieu. Quelle en sera l’issue ?
Marie-Bernadette Dupuy (L’ange du lac, NB juillet-août 2016), auteur de nombreuses sagas régionales, écrit ici un roman un peu différent, inspiré d’un authentique fait divers du milieu du XIXe siècle, et dont le dénouement est rapidement prévisible. L’atmosphère d’un bourg de province et de ses habitants attentifs aux ragots est très bien rendue. La romancière peint la société des notables, médecin, curé, pharmacien, maire… ainsi que leurs employés, avec justesse. Le style est fluide. Rapidement, en dix chapitres le destin des deux amants bascule…. cependant le caractère délétère de l’intrigue amoureuse assombrit l’histoire. (A.V. et E.L.)