Les Amis de Bernhard

Dans les années vingt, Bernhard, jeune homme bien élevé et courtois, s’interroge sur sa vocation de pianiste et Gert, moins stable, sur ses dons de portraitiste. Christina, sculpteur, son frère Léon, peintre, sont certains de leurs talents respectifs. Inès est belle et sage, Mica un peu folle, Charles agressif et désespéré. Ils sont jeunes, peu sûrs d’eux et de leurs sentiments, connaissent amitié amoureuse et dépendance affective. Gérald, plus âgé, a une personnalité complexe. De Berlin, le récit se déplace à Paris, Lugano et Florence. De courtes séquences juxtaposées, durant lesquelles un ou plusieurs des protagonistes dissèquent leurs hésitations et leurs troubles. Rien ne se résout ou ne se conclut, on effleure le drame ou l’adulation, mais sans jamais s’y laisser aller. Une assez bonne perception des incertitudes adolescentes, mais, à force de se montrer évanescents, les personnages éveillent peu d’intérêt. Il manque à ce récit une structure dynamique et à l’écriture, correcte et mesurée, un peu plus d’énergie ou de fantaisie.