Les Amours d’Alfréd

1970. Lorsque débarque à Saint-Ruffiac, petit village breton, une nouvelle institutrice jeune et jolie, le coeur du jeune Alfréd chavire. Parallèlement, celui de son « vénérable papy » bat depuis toujours pour la belle Victoire, mais, trop timide, il n’a jamais osé lui déclarer sa flamme. Une surprenante commémoration réserve bien des rebondissements.  Après Les dix voeux d’Alfréd, Maude Mihami décrit, dans ce second roman, l’éveil amoureux du gamin et la petite poignée de gens simples qui l’entoure. Ces sympathiques villageois bien croqués, hauts en couleur, lèvent le coude rituellement au café et, mine de rien, veillent les uns sur les autres avec les commentaires de l’ancien patron qui trône dans son urne funéraire. L’amour est au centre de ce roman tissé avec tendresse sur trois générations. Les sentiments de l’enfant sont évoqués avec fraîcheur et l’émotion se glisse dans le texte, en apparence léger et drôle, lorsque sont abordés des sujets plus graves comme la solitude ou la mort. Les thèmes ne sont pas nouveaux et sont traités dans un style empreint d’expressions locales, familières, parfois paillardes. Une touchante immersion dans la ruralité. (R.C.G. et C.-M.T.)