Les anthropotames du Nihil (Azimut ; 3)

L’armée du Grandghistan est sur le pied de guerre. Le conseil des primordiaux se réunit après avoir été convoqué pour la première fois depuis 3.268 ans, pour réfléchir au moyen d’éviter la guerre que les humains s’apprêtent une nouvelle fois à mener ; en vain, faute de bonne volonté. De son côté, Manie Ganza culpabilise ; elle a échangé sa vie contre des centaines de milliers de mort et cette guerre terrible qui se prépare. Il lui faut trouver une solution pour se racheter. L’histoire est irracontable car en dehors de toute logique et de toute réalité. De savants mélanges de personnages réels et imaginaires, une déesse géante en sable, des avatars ridicules, pour finir par des anthropotames dont on ne se pose plus la question de la vraisemblance tant ce serait le réalisme qui viendrait à surprendre. Le scénario est aussi étonnant qu’inventif et amusant ; la succession de nouvelles têtes et de leurs belles expressions est d’une réalisation soignée. L’ouvrage est enlevé, gai, avec des couleurs chatoyantes, des dessins très réussis et précis. Il s’engage dans un nouveau pays d’Alice au pays des merveilles, … assez largement revisité. On attend la suite et la chute ! (E.B. et H.T.)