MichĂšle Perret, enseignante et linguiste, a vĂ©cu en AlgĂ©rie de 1937 Ă 1955 et passĂ© son enfance, prĂšs de Sidi-Bel-AbbĂšs, dans le vaste domaine de Saint-Jean, fondĂ© par son arriĂšre-grand-pĂšre, repris par son grand-pĂšre, modernisĂ© par son pĂšre. Sur lâinvitation dâun lecteur passionnĂ© par lâun de ses ouvrages prĂ©cĂ©dents (Dâocre et de cendre : femmes en AlgĂ©rie (1950-962), NB juin 2012), elle retourne en AlgĂ©rie Ă la recherche de son passĂ©. Chaleureusement accueillie, elle revisite Oran et Sidi-Bel-AbbĂšs, puis le village et la ferme de son adolescence. Elle nâĂ©voque que rarement, et sans acrimonie, les douloureux Ă©vĂ©nements de lâindĂ©pendance. Peu de surprises dans cet opuscule dont le dĂ©but fait penser Ă un guide touristique plus quâĂ une rĂ©flexion sur le dĂ©racinement. Lâauteur recherche les tĂ©moins de sa jeunesse, des rues, des maisons, des façades, des arbres, mais sâintĂ©resse Ă©galement Ă la vie des AlgĂ©riens dâaujourdâhui. Un livre serein oĂč lâĂ©motion sâexprime avec parcimonie dans une Ă©criture qui alterne platitude et sophistication. (M.F. et M.S.-A.)
Les arbres ne nous oublient pas
PERRET MichĂšle