Un arbre qui prend la parole, un marronnier de cent cinquante ans, témoin de la vie clandestine d’Anne Frank, de juillet 1942 à août 1944. Planté dans la cour de la maison d’Amsterdam où Anne et sa famille ont trouvé refuge, l’arbre rythme le temps. Le récit introduit quelques passages du journal que tient l’adolescente, décrivant le marronnier : dénudé par l’hiver puis viennent les premiers bourgeons et c’est l’éclatement somptueux des fleurs en avril et l’espoir qui revient, la confiance en l’avenir. Le 4 août 1944, après une dénonciation, les policiers allemands arrêtent les habitants clandestins de l’annexe. Récit sobre et poignant, aux accents poétiques, où tout est dit, de la dure clandestinité à l’arrestation, puis à la mort en déportation à Bergen-Belsen. La très belle illustration de Maurizio Quarello, où les teintes sépia prédominent, donne à l’arbre le rôle symbolique suggéré par le texte, et propose une réflexion sur la vie, la mort, la folie des hommes. En tous points remarquables, cet ouvrage a été soutenu par la Fondation pour la mémoire de la Shoah. À partir de 9-10 ans.
Les arbres pleurent aussi
COHEN-JANCA Irène, QUARELLO Maurizio A.C.