Les Augustins

GODET Mélisa

Malika, jeune journaliste web, décide de faire un reportage sur le squat des Augustins, géré par l’association Droit d’Agir. Cette immersion au long cours est motivée par le désir de revoir son père (parti depuis vingt ans), un des piliers du mouvement. Elle fait connaissance de Gabor, sculpteur sans succès, un peu dragueur, d’une famille de sans-papiers, d’une vieille femme au langage volontiers vert, d’un ado fugueur. L’ambiance est chaleureuse, mais, sous la double menace de la mairie et d’un marchand de sommeil, Rousseau, qui accuse le squat de lui prendre ses clients , les Augustins pourront-ils rester ouverts ? Les personnages, Malika en tête, prennent tour à tour la parole dans des chapitres écrits dans un style assez décontracté. Quelques interviews s’intercalent où les squatteurs et les militants racontent leur parcours. Certains ont de nombreuses plaies et bosses ! Le ton reste cependant léger, grâce à l’atmosphère bienveillante qui règne et à l’humour fréquent. Ce roman « feelgood » pèche par des artifices de scénario (les retrouvailles avec le père, Rousseau qui se fait piéger comme un débutant) et il traite superficiellement des questions sociales, mais le rythme est enlevé, les héros sympathiques et les nombreux dialogues affichent une verve réjouissante.