Les aventures de Pinocchio

Le texte est adapté, limitant les longueurs, dynamisé par de nombreux dialogues, sans gommer l’ambiance misérabiliste et moralisatrice de l’oeuvre de Collodi. Gepetto, pauvre digne estimé de ses voisins, ne ménage pas son affection à un pantin indiscipliné, paresseux et prompt à s’abandonner aux pires conseils, mais sauvé par l’amour filial.Les peintures de Maurizio Quarello, sur un épais papier au grain brillant, brossent un cadre à cette leçon de morale et campent des personnages truculents. On croise le père La Cerise au nez rubicond, Chat et Renard cauteleux ou la fée bleue, petite fille devenue femme, au terme du voyage initiatique de Pinocchio. Monstre marin, Terrible Requin au ventre grand comme une cathédrale mettent en valeur l’aspect fantastique du conte… Des détails attirent l’oeil avec humour comme ce panneau routier avertissant de la présence d’un serpent – qui sinue devant le pantin dans une campagne aux collines teintées d’ocre. Même les cancres, rétifs à l’apprentissage comme le héros, pourront déchiffrer cette parabole superbement mise en images.