Il arrive que les adolescents soient plus mûrs que leurs parents. C’est le cas de Malika dont le père a quitté le foyer et dont la mère fait des fugues. Va-t-elle renoncer à la semaine de vacances au bord de la mer avec le centre social parce qu’elle se retrouve en charge de sa petite soeur de cinq mois ? Un ami sauve la situation et le bébé se retrouve passager clandestin dans les bagages de sa grande soeur : départ pour une baignade dans l’eau salée avec une équipe de baby-sitters qui se relaient joyeusement pour s’occuper de lui.
Banlieue difficile, familles à problèmes, mères déboussolées et enfants qui se débrouillent comme ils peuvent : le récit joue la note positive et chaleureuse au-delà de la crédibilité. La solidarité va jusqu’à la prise de risques, les éducateurs se mettant hors la loi pour éviter les foyers d’accueils. Les liens amicaux ou amoureux dans le groupe portent le récit plus loin qu’une simple escapade et le rendent attachant. Le texte est court, principe de la nouvelle collection Zestes, bien écrit. Le dénouement tragique et idyllique à la fois laisse sceptique.