À Paris, les jumeaux Pierre et Fabrice, du haut de leurs vingt-cinq ans, abordent, bien différemment, les événements de 1968 : l’un, père d’un bébé, peine à nourrir son jeune foyer ; l’autre ne se résigne pas à reprendre l’entreprise familiale sous la houlette autoritaire de sa mère, réfractaire à tout changement. Sur les cinquante ans qui suivent, Caroline Sers (Maman est en haut, NB décembre 2016) déroule une saga familiale traversant événements historiques, évolution de la société et moeurs nouvelles. Chaque génération présente un enfant rebelle en opposition à d’autres plus conformistes ou plus dociles : les réunions de famille n’en sont que plus animées ! Des portraits nombreux, bien campés, parfois un peu convenus, émaillent cette galerie. De l’enthousiasme de la jeunesse aux réserves de la maturité, puis aux regrets de la vieillesse, la trajectoire des destinées reste ordinaire et sans relief particulier. Des secrets de famille – parfois révoltants – percent sous la rigidité des principes. Mais le récit, au vocabulaire simple, au style très fluide, assure une lecture aisée. (J.D. et V.M.)
Les belles espérances
SERS Caroline