Borgnol est un ours blanc, un prĂ©dateur impitoyable. Jusqu’Ă ce qu’il se retrouve les pattes coincĂ©es dans la banquise, Ă devoir promettre Ă un oiseau de ne plus jamais dĂ©vorer ses voisins. DĂ©sormais, Borgnol est condamnĂ© au poisson – ou aux oeufs: en voilĂ de trĂšs beaux, et nombreux, issus de la ponte des pingouins. Borgnol se prĂ©cipite, juste Ă temps pour assister Ă l’Ă©closion. Le voilĂ dĂ©sormais avec tout un groupe de bĂ©bĂ©s sur les bras, convaincus qu’il est leur pĂšre. De quoi devenir la honte de sa famille…
C’est l’histoire classique du mĂ©chant qui devient bon: l’affreux Borgnol (qui, par ailleurs, n’est pas trĂšs gĂątĂ© par la dessinatrice) s’attache inexorablement Ă sa bande de petits monstres, et se retrouve Ă prĂȘter Ă©galement secours aux phoques (sa nourriture traditionnelle!). MĂȘme si on ne note pas une grande recherche scĂ©naristique, les Ă©pisodes sont distrayants, Ă©maillĂ©s de gags visuels, et saupoudrĂ©s de l’indispensable touche de pipi-caca. Aucun message Ă©cologique: la banquise est en pleine forme. Le dĂ©coupage affectionne les petites vignettes, les couleurs sont fraĂźches (voire glacĂ©es ! ) et le dessin dynamique : dommage que l’aspect caricatural des animaux les rendent parfois peu reconnaissables.