Hanin est juif. Au temps de Saint Louis, les brimades se multiplient contre les siens, on leur attribue bien des crimes et l’adolescent voit successivement périr son père puis son oncle. À Paris, il se fait un ami et survit comme fossoyeur en enterrant les corps des suppliciés. Fidèle, prêt à mourir plutôt que de trahir le secret d’une amie, il finit par accepter de renier en apparence sa religion, bien décidé à continuer à se battre pour la liberté et le droit d’être heureux.
L’histoire tient en haleine, avec des moments très forts et un contexte saisissant. On peut malgré tout penser que l’auteur fait preuve de complaisance morbide, multipliant les persécutions à l’encontre de son héros, insistant sur les descriptions de gibets et autres lieux de supplice. Un concentré d’horreur, intéressant et bien écrit, avec une intention pédagogique marquée.